28 decembre 2000 29 et 30 decembre 2000 - Quetta Un bus a Quetta (Ecoutez les klaxonnes fous au Pakistan) click here to play sound 1 Decembre 2000 - Train Quetta-Peshawar Dans le train, nous avons une cabine de 6 couchettes ou nous sympathisons avec 2 pakistanais. L'un d'eux est journaliste sportif et nous popose de l'appeler quand nous irons a Lahore ou il habite. Nos amis partagent leur repas avec nous ; du delicieux mouton epice que l'on mange accompagne de galette de pain. 38 heures de train pour Peshawar ! Consignes du train : NE PAS CRACHER 2,3,4 Decembre 2000 - Peshawar Arrives a Peshawar, nous allons au Tourist inn motel ou nous rencontrons pas mal de voyageurs. Ca fume la hashish partout ici. Aujourd'hui, je n'ai pas envie de faire grand chose alors j'en profite pour reactualiser mon site (1 mois de commentaires en retard). Le soir je vais a l'intercontinental hotel pour ecouler quelques bieres avec des nouveaux amis rencontres. C'est le seul endroit de la ville ou on peut boire de l'alcool. Il faut juste remplir 2 formulaires et atteste du fait que nous ne sommes pas musulmans; cela prend bien une bonne vingtaine de minutes !! Par ici la biere. Nous rentrons en rickshaw a l'hotel avec un conducteur qui entonne une belle chanson locale. J'adore ces momemts... Aujourd'hui, je vais a Dara avec un couple australien, un hongrois, un anglais et une americaine. Dara est situee a 30 minutes de Peshawar en bus. C'est un petit village tribal ou fabrique et vend des armes. C'est le seul endroit au Pakistan on on peut porter une arme sans avoir de permis. Je vide une cartoucbe de kalachnikov puis essaie un pistolet chinois. Mes oreilles en ont pris un coup mais quelle experience ! Un peu plus et j'aurais envahi l'afanistan pour massacrer les talibans. Malheureusement, on ne peut plus essayer le basouka ce qui etait possible il y a quelques annees. J'aurais bien essaye. Tugdual m'avit raconte qu'un de ses amis avait connu un francais qui avait achete un ane. Il l'avait place la haut sur la colline et l'avait explose au Basuka. Nous rentrons de Peshawar sur le toit d'un beau bus pakistanais. Le 4 Decembre, je me rend au Bazar afghan avec Simon (Grande-Bretagne) et un couple d'australiens. Je m'achete quelques babioles puis me balade dans la vieille ville Ecoutez-moi tirer a la kalashnikov click here to play sound 5 Decembre 2000 - Dir Je souhaite me rendre chez les kalash (tribue situee au nord du Pakistan) pour leur festival annuel. J'entamme donc ma route vers le Nord. Je pars pour Dir en minibus. Si les viets ont invente les boat people, les pakistanais ont eux leur minibus people. Le minibus est gonfle a bloc ; dans ma rangee nous sommes 5 adultes et un enfant. Je suis compresse contre la fenetre. Ces rangees sont normalement faites pour 3 personnes ! 5H30 de route "Tape cul" sans manger du fait du ramadan. Je suis content d'arriver a Dir. Je vais diner dans un Boui Boui une sorte de steach hache fri a l'huile obsolete accompagne de Chapati (pain) puis me trouve un hotel a 40 roupies la nuit (5 FF). On me dit que le bus pour Chitral part a 5H00 le lendemain matin. 6 decembre 2000 - Chitral Il n'y a pas assez de monde pour Chitral et le minibus ne partira que quand il sera entieremebt rempli. Finalement apres 4 heures d'attente me voila parti a travers les routes de terre dans la montagne. Superbe paysage jusqu'a Chitral pour un autres trajet "tape cul". Une fois arrive, je pars en ville faire un tour. Dans la rue, un homme et son fils partent a moto ensemble accompagnes d'un mouton. Le mouton s'echappe a 2 reprises mais apres une course poursuite dans la ville, parmi les locaux rieurs, je reussis a le ramener a son acquereur. Il fera surement un bon repas. Dans la ville, je ne croise aucune femme. A 17H00, les commerces ferment. Il fait nuit et la petite ville de Chitral est morte. Il n'y a strictement rien a faire. Je trouve toutefois un petit resto ou je recontre Wasim, un pakistanais de 36 ans de Peshawar. Il travaille pour la Banque National du Pakistan et est ici pour amener de l'argent frais a une des branches. Nous sympathisons et marchons durant pres de 2 heures dans la ville morte. On discute de tas de sujets (religion, economie etc.) puis allons prendre un the avant de se coucher. Je lui propose de venir avec moi dans la Vallee Kalash. Wassim et moi au coin du feu a Chitral 7,8, 9, 10 Decembre 2000 - Les Kalash Il accepte et le lendemain (le 7 decembre) il se rend a la banque pour dire qu'il ne viendrait pas travailler aujourd'hui. Nous voila donc partis en Pick up pour la Valle Kalash. Seuls les 4 roues motrices peuvent y acceder, les chemins etant tres accidentes. Apres 2 heures de route nous arrivons chez les Kalash. La Jeep s'arrete au milieu du chemin alors que les locaux font dynamiter la route pour l'aggrandir. J'aide a deblayer les pierres pour que la Jeep puisse passer. Nous trouvons une chambre dans une guest house. Wasim ne se sent pas a son aise avec les kalash et aurait prefere rester dans un hotel un peu plus haut. Nous sommes a plus de 2000 metres d'altitude et il fait tres froid. Les Kalash sont un peuple a part au Pakistan. Selon notre hote, ils seraient vieux de plus de 2000 ans. Ils ont resite pendant pres de 9 siecles a l'encerclement musulman mais au 19eme siecle, ils furent massacres par l'Emir de Kabul. Aujourd'hui, il en reste tres peu, environ 4000 dans la vallee. Ils sont les seuls a avoir garde jusqu'a ce jour leur propre religion, leurs coutumes, fetes et sacrifices. Les seuls a present dans l'immense ocean islamique qui bordent a la fois l'atlantique et les rives du Gange, a ne pas etre immerges dans la foi corranique. Les femmes Kalash portent une robe noire avec quelques ornements de couleurs ainsi qu'une large coiffe (la Kupas) de laine tissee qui couvre la tete et qui descend derriere jusqu'a la ceinture. Elle est decoree de rangee de cauris, de boutons, de perles et de grelots. C'est tres exotique. Les femmes sont consideres comme impures et ont meme une maison ou elles doivent rester entre elles pendant la periode de l'accouchement et des regles. Nous sommes dans le village de Brun ou je retrouve Tugdual et quelques autres voyageurs rencontres precedemment a Peshawar. Nous devons etre 15 touristes au maximum repartis dans plusieurs villages sur toute la Vallee Kalash. Wasim a negocie la chambre et repas inclus a 200 roupies (un peu plus de 3 dollars par jour) ce qui me parait du vol compare a ce que paient mes amis dans une autre guesthouse. Le lendemain matin, Wasim part pour Chitral - mon hote vient me voir pour me dire que le prix de la chambre et tous les repas est en fait de 120 roupies (2 dollars). Les kalash n'aiment pas les musulmans (on peut le comprendre apres tous les massacres qu'ils ont subis) et les considerent comme des impures. Ils preferent ne pas le recevoir a la maison mais j'imagine qu'en les faisant payer 2 fois plus chers, ca doit conjurer le mauvais sort. Les pieces des maisons Kalash n'ont aucun revetement - juste de la terre au sol. Tout est sombre et vetuste. Ici pas d'eau chaude, de gaz, de telephone. L'electricite n'est arrive ici qu'il y a 10 ans. C'est la vie a la dure. Les Kalash travaillent uniquement avec des outis manuels. Pas de salle de bain non plus - seul un robinet d'eau glacial est disponbile dans les toilettes. Je ne me laverai pas pendant toute la duree de mon sejour. Je me balade beaucoup dans la vallee a travers differents villages. Derriere la montagne au fond, c'est l'afghanistan. Je prends mes repas dans la piece principale de la maison qui fait office de dortoir, de cuisine, salle a manger. Les Kalash sont tres, tres sales. Je crois qu'ils doivent se laver au maximum 10 fois par an (un chouilla moins que les francais) - les enfants sont tous recouverts de terre, de camboui, des pieds a la tete, ils sont literalement noirs de crasse, meme a 6 mois. Les femmes font la cuisine avec les mains sales, se mouchent avec les mains puis remettent la main a la pate. Les repas sont tres simples (les kalash etant plutot pauvres) : chapati (galette de pain), pomme de terre, riz et un fromage de chevre absolument infame a tous les repas (et pas tout ensemble). J'ai meme goute au vin local. La cuisson de la nourriture se fait au poele alimente par un feu de bois. Dans la piece, les femmes et hommes crachent partout sous le lit, a cote du poele etc. Ah que je manque ma bonne nourriture francaise... Les soirs je chauffe un peu ma chambre au feu de bois avant de m'endormir. Je fais ma lessive a l'eau froide dans une bassine. C'est une experience unique ici loin de mon comfort habituel. J'apprecie les choses simples comme un bon feu de cheminee, l'excellent the Kalash. Il y a enormement d'enfants en bas age dans le village avec lesquels je joue. Ils sont assez sauvages et se partent en courant ou se cachent a chaque fois que j'essaie de les prendre en photo. Le 9 decembre, le festival commence. Nous nous rendons avec les enfants du village et quelques voyageurs sur l'autre versant de la vallee a 45 minutes de marche en montant. La, est organise un concours de feu - Les filles d'un cote et les garcons de l'autre. Chacun essaie de faire le plus de fumee possible avec son feu. Les enfants gravissent la montagne pour ramener des sapins. Les filles tentent d'arracher les sapins aux garcons et vice versa. Toute la vallee est bientot recouverte de fumee, c'est incroyabe, comme un immense brouillard. Les enfants chantent, jouent, crient. Quel beau peuple ! Nous revenons au village ou les festivites doivent commencer - les Kalash (enfants et parents) d'autres villages se rendent a Brun pour danser et chanter et ce jusqu'a 4 heures du matin. Je ne tiendrai que jusqu'a 23 heures. A la fin du festival, le 19 decembre, les kalash sacrifient les moutons pour leur dieu Khodai. Les touristes present ce jour se doivent d'acheter une chevre et de l'egorger s'ils veulent participer a la ceremonie. J'aurais peut etre essaye si j'etais reste assez longtemps. Le 10 decembre est une repetition de la veille si ce n'est la fete qui a dure jusqu'a 7 heures du matin. Et voila mon sejour de 4 jours chez les Kalash qui s'acheve. J'en garderai un souvenir emu et je souhaite deja revenir ici a la meme periode. Il n'y a pas eu beaucoup de touristes ce qui a ete tres agreable pour decouvrir les Kalash. L'ete est apparemment beaucoup plus touristique (mais il faut relativiser) et chaque annee, ils sont de plus en plus nombreux a venir voir ce peuple. J'espere seulement que les Kalash sauront garder leur belle tradition et culture. "Bientot" les hotels seront tout confort avec television, chauffage et telephone pour satisfaire les touristes que nous sommes. Je ne le souhaite pas car tout serait alors si different et la magie de ce peuple disparaitrait. Ecoutez la priere d'une vielle femme kalash repris en coeur par les habitants du village autour d'un feu de bois. click here to play sound Ecoutez les Kalash faire la fete lors de leur festival click here to play sound Le chemin d'acces dynamite a la vallee Kalash Les beaux enfants kalash click here to play sound Mes hotes kalash 11 Decembre 2000 - Kalash Valley - Peshawar Longue journee de route. 2 heures assis a l'arriere d'un pick up pour se rendre a Chitral depuis notre village de Brun puis 12 heures de minibus (entasse comme des boeufs comme d'habitude) jusqu'a Peshawar. Je realise que j'ai perdu ou on nm'a vole mon appareil photo. Rien de tel pour vous gacher une journee. 12 Decembre 2000 - Peshawar, Rawalpindi-Islamabad Je prends une bonne douche. La premiere depuis une semaine. Ca fait du bien. Un minibus me conduit jusqu'a Rawalpindi. Sur la route nous sommes arretes 3 fois par la police pour un controle de routine. A un des arrets, le conducteur donne un billet de 100 roupies a un policier. Surement quelquechose a cacher ou peut etre rien du tout mais les policiers corrompus peuvent vous creer des embetement. 2 autres arrets plus tard (un pour la priere, l'autre pour le diner), j'arrive a Rawalpindi ou je retrouve Simon a l'hotel, un anglais rencontre a Peshawar. 13 Decembre 2000- Rawalpindi-Islamabad Je vais a l'ambassade de Chine a Islamabad (Rawalpindi et Islamabad se juxtapose) pour essayer de faire faire mon visa. Devant l'entree c'est la cohut. Je prefere attendre New Delhi pour le faire. Je repars sur Rawalpindi dans le Bazar pour m'acheter un nouvel appareil photo puis reviens sur Islamabad pour visiter la Mosquee Shah Faisal. La plus grande Mosquee en Asie selon mon guide ; elle peut acceuillir jusqu'a 100000 personnes. Dans le bus du retour, je rencontre Abbas, un pakistnais d'une cinquantaine d'annee - je dine avec lui dans un resto afghan et rencontre 2 francais qui reviennent d'Afghanistan ou il sont travaille pour une ONG pendant 6 mois. Dur Dur d'apres eux. 14, 15 Decembre 2000 - Lahore Apres 4H30 de route, j'arrive a Lahore, grande ville de 5 millions d'habitants situee a cote de la frontiere indienne. Je trouve mon hotel, une auberge de jeunesse un peu excentre puis repars dans le centre ou je fais sune Razzia chez Pizza Hut. Je n'ai quasiment croise aucun touriste a Lahore ; dans mon hotel, je suis le seul dans le dortoir. Je crois que beaucoup de voyageurs evitent cette ville a cause des vols, faux policiers et autres... C'est dommage car la ville vaut vraiment le coup. Apres la pizza, je vais au terrain de polo en esperant assister a un match. Malheureusement ce n'est pas la bonne saison. Le lendemain, je pars visiter la mosquee Badshahi, le fort de Lahore et une sorte de tour eiffel en beton de 60 metres de haut qui censee representer l'independance du Pakisan. Plus tard j'assiste a un match de cricket. C'est variment con comme sport ! Je me baldade dans la vieille ville ou un sale type d'une vingtaine d'annee qui a l'air completement drogue me demande : Do you want to fuck with me ? Je lui dis de se casser tout de suite puis il me propose des femmes et meme des enfants. C'est le cote obscure de l'asie ! Plus loin je m'arrete une bonne vingtaine de minutes a un carrefour sur la Circular Road ; les gens me regardent en se demanadant ce que je fais la. C'est completement pollue mais tres amusant a voir ; des anes, chevaux et boeufs qui trainent des charrues. Des voitures, des motos, des camions, des bus, des minibus, des rickshaw moto et de simples rickshaw, des hommes qui poussent eux meme leur roulotte ... il y a de tout sue cette grande avenue. Quelle cacaphonie ! c'est impressionant. Je me rends ensuite a la Mosquee Data Darbar ou les gens sont venus pour prier (nous sommes vendredi). A l'interieur, il y a beaucoup de pauvres qui s'arrachent la nourriture qu'on leur distribue. Je rencontre Shazad et deux de ses amis qui partagent leur nourriture avec moi juste apres que le soleil se soit couche. Apres leur priere nous nous rendons ensemble dans la vieille ville. Ecoutez la cacaphonie qui regne dans les rues de Lahore click here to play sound |